LE PAVILLON NOIR
Sa première apparition fut
signalée en 1700, par le capitaine du Her Majesty's Ship attaqué au
large de Santiago de Cuba par un pirate français du nom de Emmanuel
Wynne. Ce dernier arborait un pavillon noir avec tête de mort,
tibias croisés et sablier, symbole du peu de temps restant à
l'adversaire pour prendre une décision de combattre ou se rendre. Le
crâne et les tibias sont le symbole de la mort lequel fut utilisé
par quelques armées européennes au XVe siècle avant que les pirates
reprennent cette " idée ".
L'expression " Jolly
Roger " qui désigne le pavillon noir par les marins anglo-saxons,
est sans doute d'origine française. Les historiens pensent que les
boucaniers et
pirates
français de la mer des Caraïbes appelaient leur pavillon rouge : "
le joli rouge " avec le " e " de " rouge " accentué. Les
britanniques auraient déformé cette appellation en " Jolly Roger ",
qui aurait été conservée pour le drapeau noir.
Les pavillons pirates
étaient le plus souvent des bouts de grosse toile cousus à grands
points par les voiliers du bord et dont les motifs étaient
simplistes.
Ornés par des emblèmes de mort, les pavillons pirates, hissés avant
l'abordage, intimaient l'ordre au bateau convoité de se rendre.
Ces drapeaux n'étaient pas toujours noirs, certains étaient blancs,
mais les pires étaient les rouges, qui signifiaient : "La mort pour
tous" ou "Pas de quartier".
Quelques pavillons connus de pirates célèbres...
Barbenoire
Mi-diable, mi-squelette, tenant un sablier et pointant
une lance vers un coeur rouge. Jolly Roger, nom anglais du
pavillon pirate, vient peut-être du terme français désignant le
drapeau "Sans quartier", "Le Joli Rouge". |
Christopher MOODY
Le sablier est un emblème courant sur les pavillons
pirates. Sur celui de Moody, tout comme sur de nombreuses
tombes, le sablier a des ailes pour accentuer l'idée de la fuite
rapide du temps. Celui que les pirates offraient à leurs
victimes pour se rendre ne manquait pas à la règle. |
Henry EVERY
Son pavillon possède le crâne et les deux os croisés
des pavillons pirates conventionnels. |
Thomas TEW
Le sabre a toujours symbolisé la force. Thomas Tew
l'avait adopté pour son pavillon. Mais était-ce le bon choix que
ce cimeterre, puisque ce fut un sabre de ce type qui lui coupa
la tête lors de son attaque du navire indien Futteh Mahmood en
1695. |
Jack RACKAM |
Bartholomew ROBERTS
Il avait choisi de boire avec la Mort. Mais son second
pavillon montrait deux crânes marqués l'un ABH, "A Barbadian
Head", l'autre AMH, "A Martinican Head", en référence au serment
qu'il s'était fait de se venger des habitants des deux îles des
Caraïbes qui avaient osé se dresser contre lui. |
pirates-corsaires.com
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